Pensées en vrac
Comme tout le monde, je suis atterrée par ce qu’il vient de se passer.
Le 13 novembre tout a basculé dans l’horreur, des informations concernant des fusillades puis des prises d’otages à Paris, nous sont parvenues.
Depuis cette minute où j’ai appris tout cela, jusqu’à ce matin, la vie fût insupportable. Non pas qu’elle soit redevenue normale, loin de là, mais j’ai décidé de réagir, de sortir de ma léthargie et de ne plus restée scotchée sur Twitter et sur les informations à la télévision.
J’ai retwitté comme beaucoup d’entre vous les avis de recherche, c’était bien la moindre des choses que de faire cela.
Et puis j’ai retwitté aussi les avis de recherche qui se sont transformés en avis de décès, qui remerciaient et informaient que ce n’était plus la peine de rechercher les personnes concernées…
Aujourd’hui je l’ai fait deux ou trois fois, puis j’ai lu que c’était irrespectueux envers les familles endeuillées, alors j’ai préféré supprimer ces retweets, parce que même si je n’avais pas vu les choses sous cet angle, il n’est pas question pour moi de prendre le risque de blesser qui que ce soit. Tout cela est bien assez abominable.
Par contre je continuerai à le faire quand il s’agira d’une bonne nouvelle.
Je suis très émue par le comportement de beaucoup de français, comme cet homme qui a amené son piano à queue devant le Bataclan et qui a joué Imagine, de cet autre à Saint Lazare qui a posé sa main sur l’épaule d’un autre homme en larmes et il y a aussi toutes ces jolies photos avec tous ces petits mots sur les réseaux sociaux.
Hier samedi, la rue était déserte comme un dimanche, sauf qu’on était pas dimanche.
On dit qu’il ne faut pas avoir peur, sortir, voir de la famille et des amis et je suis bien d’accord même si ne pas avoir peur n’est pas simple, mais quid de ceux qui n’en ont pas des amis et de la famille. Enfin c’est une autre question.
Sortir, il est clair, qu’il va falloir le faire et dès demain pour la plupart d’entre nous, parce qu’il y a les obligations d’aller travailler, d’emmener les enfants à l’école, d’aller chez le médecin, dans les administrations, faire les courses etc.
Et puis, les sorties plus légères, pour se promener, faire du shopping, aller au cinéma, au restaurant vont forcément refaire surface.
Mais mes pensées resteront pour très longtemps pour les victimes et pour leurs familles et amis qui ont eu leurs vies brisées.
Je suis bien trop anesthésiée par la douleur morale pour être en colère. j’imagine que cela viendra plus tard.
Même après ma terrible année 2012, je n’ai pas perdu la foi, elle s’est même renforcée et j’ai aussi foi en l’humanité.
Je n’ai pas l’habitude d’écrire des billets dit “d’humeur”, je n’ai pas de “plume” et ça se voit avec mes phrases qui s’enchaînent de façon décousue, j’en ai bien conscience.
Moins de cinq minutes avant de commencer à rédiger ce texte, je ne savais pas que j’allais le faire, rien n’a été préparé, c’est venu comme ça. J’ai voulu simplement partager quelques pensées en vrac, d’où le titre de ce billet.
Le blog, tel qu’il existe depuis bientôt six ans, reprendra son cours demain ou mardi.
A bientôt
voilà….
Rien à ajouter ou beaucoup trop…
Effectivement, il va falloir continuer car on a pas le choix, surtout pour nos enfants qui ne comprennent pas toujours… En revanche, moi, je suis en colère contre ces foutus terroristes car ils ont réussi à instaurer la peur chez les gens et d’ailleurs j’en ai eu la preuve hier soir : mon fils de 7 ans ne voulait pas dormir car il avait peur qu’il y ait une bombe autour de chez nous. Et cette colère n’est pas prête de partir ! Bisous ma belle.
Oh je suis tellement triste pour ton fils. Oui les conséquences sur les enfants, surtout les plus jeunes peuvent être terribles. Pour la colère, elle va venir mais je suis très amorphe. J’ai peu dormi sachant que je connais très bien certains secouristes en mission ce soir là et depuis je n’ai pas récupéré. Des bisous
J’ai passé beaucoup de temps sur fb, besoin de m’exprimer . Mais au fond de moi même je suis une épave. Pas amorphe mais désabusée . Je pense que l’homme ne changera jamais .
Bon courage à toi, oui le blog continuera, nos hauls aussi mais derrière il y aura une vitrine brisée, je me compare à ça ce soir .
Il faut parler et s’exprimer et des réseaux tels que Facebook ont le mérite de donner cette possibilité à tout le monde, surtout aux personnes esseulées. Les tracas “ordinaires” qui arrivent pourtant à nous gâcher la vie sont en quelques minutes passées au second plan, après l’horreur de vendredi soir. Forcément que la vie va reprendre son cours mais c’est dur. Me concernant et je suis bien loin d’être la seule, je crois bien que je ne passe pas une seule minute sans penser à tout cela. Bon courage à toi et sache que je suis là au cas où. 😉
Coucou ma belle, j’ai moi aussi programmé un article pour demain, je n’arrivais pas à laisser un article “standard” alors que c’est un jour de deuil. Ton article me touche énormément. Je partage tes doutes et tes craintes. Pas facile de reprendre sa vie sans angoisser et sans penser aux récents évènements. Comme une envie de pleurer, j’ai tellement mal pour les innocents et leurs familles. C’est horrible ce qui est arrivé et forcément, ça fait un peu peur. Je ne suis pas en colère moi non plus, mais presque en demi-coma, à moitié anesthésiée comme pour parvenir à continuer à avancer la tête haute. C’est étrange ce sentiment, mais je crois que beaucoup sont encore comme ça pour le moment.
Je t’embrasse ma toute belle et je pense bien à toi, n’hésite pas si besoin <3
Merci beaucoup ma jolie d’avoir pris le temps de m’écrire tout cela. j’en suis très touchée. Je vois qu’on ressent les mêmes choses, comme nous tous tu me diras, mais certains sont en colère, d’autres comme nous pas encore. Il faut faire aussi avec tous ces sentiments qui s’entrechoquent dans nos pensées et faire face à nos obligations de continuer à vivre. Ce n’est pas facile, tant nos pensées sont pour toutes ces victimes qui n’avaient que pour seul but de passer du bon temps. Merci beaucoup pour ton soutien. Des bisous
Maintenant, il faut essayer de reprendre une vie normale, malgré la tristesse et les pensées négatives.
Tu as tout résumé, oui c’est dur et nous sommes tristes et même plus que ça, mais il faut avancer.
Je n’ai pas de mots… si ce n’est
mais dans quel monde vit-on ?
j’ai peur pour mon mini Boubou oui peur 🙁
je t’embrasse ma belle
(je me fais rare pardon)
Boubou
Ma Boubou,
Je comprends parfaitement tes peurs et oui surtout pour nos enfants, j’avoue que cela m’angoisse carrément.
Je comprends bien aussi que tu te fasse rare, priorité absolue à Mini Boubou 😉
Des bisous ma belle
<3
Je n ai pas de mots pour décrire ce mélange de colére,de tristessse, d impuisssance et de chagrin qui bouillone en moi.
mon fils vit à Paris, moi je vis à des milliers de km de lui et toujours morte d inquiétude,je ne suis soulagée que quand il me laisse un”Bonne nuit maman.Je t aime”,et avec ces faits je ne ferme plus l oeil..
J ai une grande pensée pour les victimes, pour les familles et les proches ..
Main dans la main nous devons etre forts et continuer à espérer un monde meilleur..
Je comprends ton immense tristesse pour toutes ces personnes innocentes, sacrifiées au nom de la bêtise. De plus le fait que ton fils vive à Paris, lieu de ces abdominales évènements et toi si loin de lui ajoute une angoisse bien compréhensible. je te souhaite beaucoup de courage.
Le style n’a que peu d’importance quand on y met du cœur. Il y a quelque chose de tellement irréel dans ce qui s’est passé là et du côté de Charlie. Les images et les mots de recherche viennent nous rappeler à la réalité. J’aimerais tellement que ces élans de solidarité persistent bien au-delà des tragédies mais je suis un peu désabusée à ce sujet… Je crois qu’on ressent tous une immense peine et cette petite peur que de pareils événements arrivent à nouveau. Heureusement, le cours normal de la vie va reprendre et cette peur finira par se dissiper… Souhaitons-le.
Bises.
Charlie au début de l’année, le Bataclan et pas seulement à la fin de l’année. Nous avons pris très cher cette année. Toutes ces vies fauchées et ces familles brisées volontairement au nom de rien du tout me bouleversent. Bien sûr que nous avons peur que cela recommence et je ne sais pas si cela va se dissiper, mais nous n’avons pas d’autres choix que de continuer à avancer. Des bisous